Nouvelle Nissan Z :
de 1969 à 2022, la digne héritière ?
Modernité, puissance, efficacité… 53 ans après, la recette mise en place par Nissan suscite toujours autant d’intérêt et d’admiration de la part des passionnés. Mais ces 3 ingrédients suffisent-ils pour reprendre le flambeau de la mythique 240Z ?
Septième évolution de cette fantastique lignée initiée en 1969 avec la Nissan S30 / Datsun 240Z, la toute nouvelle mouture se dévoile avec fracas sur un marché déja bien accaparé par la concurrence des petites sportives. Un style affirmé et des performances sans équivoques qui ne laissent personne indifférent…
Une Z à l’image du Japon
On entend souvent dire du pays du soleil levant qu’il est le parfait mélange entre traditions et modernité. On pourrait dire de même au sujet de cette nouvelle Z, tant son style est inspiré des plus beaux morceaux choisis des précédents modèles, tout en intégrant de nouvelles technologies. Il est aisé de voir la fierté d’une équipe de designers exploiter des ingrédients uniques qui ont contribués à faire de chaque modèle une légende des routes, des circuits ou des pistes de terre.
Son design, autant extérieur qu’intérieur, distille des références de plusieurs modèles : tel que le badge des 240Z sur le montant arrière ou encore les feux allongés de la 300ZX. La custode triangulaire, issue des premières générations et que l’on avait pu retrouver sur la 370Z, répond également présent. Même la forme intérieure des phares est une évocation directe et élégante des reflets des pointes de phare de ses ainées les 240Z, 260Z et 280Z.
L’intérieur n’est pas en reste et allie avec retenue hommages et hi-tech. Une console centrale réhaussée pour augmenter l’immersion et l’effet baquet. Les 3 cadrans, véritable marque de fabrique des intérieurs Z, restent de la partie avec le split des infos cher aux premières Z.
Le reste, en toute sobriété, est une invitation à la concentration et au plaisir de conduite, tout en étant focalisé sur les informations importantes de la voiture Un style néo-rétro donc, à l’origine d’un engouement certain et savamment entretenu par la marque, à la fois en Amérique et sur ses terres natales japonaises. Malheureusement pour nous, non exportée en Europe, nous ne goûterons à son plaisir que lors d’un voyage ou par écrans interposés.
Dommage, mais on se prend évidemment à rêver d’une Z en Europe, embarquant une technologie électrique quelconque pour satisfaire les dernières normes européennes et se voir le droit de fouler nos routes à son volant, cheveux au vent.
Toujours en 6
Depuis ses débuts, la Z se voit assignée un bloc 6 cylindres. D’abord en ligne, puis en V, sa puissance n’a fait qu’augmenter malgré des cylindrées toutes différentes. Aujourd’hui, c’est accompagnée d’un bloc bi-turbo que la belle développe pas moins de 400 ch, puissance qu’elle devra transmettre comme toutes ses aïeules aux seules roues arrières. L’aiguille de la balance reste quand même dans le rouge avec un poids observé de 1 581kg (en version boite manuelle) et 1 634kg (en version boite auto).
Du lourd dans tous les sens donc. Avec en prime le dévoilement début décembre dernier de la version ultra-musclée GT500 destinée au championnat japonais Super GT ! Elle succède ainsi à la victorieuse Skyline R35-GTR Nismo GT3. Une belle manière pour la firme de promouvoir son nouveau fer de lance à travers la compétition, tout comme la S30 à l’époque.
Efficace… et pas chère ?
C’est effectivement ce qui semblerait se profiler. En coulisses, il s’évoque un tarif à partir de 30K$. Si c’est confirmé, c’est une véritable pied de nez à la concurrence dont les autos aussi performantes (sur le papier) se vendent 2 fois plus cher.
Souvenez-vous de l’intronisation de la 240Z en 1969 qui proposait un style de conduite, des équipements et des performances identiques à une Porsche 911 pour 2 fois moins cher. Mais il est encore un peu tôt pour apprécier sa dextérité sur l’asphalte, même si les premières impressions outre-Atlantique sont particulièrement enthousiastes.
Difficile donc de ne pas applaudir des deux mains la position résistante et passionnée de Nissan pour faire perdurer cette gamme mythique. Le soin apporté aux détails, à la motorisation et au plaisir de conduite ravira certainement tous les passionnsés, qu’ils soient possesseurs ou non d’un modèle précédent.
Futur collector cette Nissan Z ? Oui, si nous avons la chance de croiser des modèles importés à titre isolé. Alors souhaitons-lui le meilleur accueil sur le marché des véhicules neufs et continuons de garder espoir de voir cette digne héritière sur nos routes !